RÉALISATIONS ARTISTIQUES
Un grand nombre d’artistes a pu contribuer aux réalisations artistiques des Grands Voisins. Que ce soit pour une journée, une semaine ou quelques mois, voici une liste non exhaustive des interventions de la saison 2 (2018-2020).
D’autres réalisations sont disponibles sur le blog par ici.
Le drapeau d’Elvire Ménétrier
Geste reconnaissable de tous, le signe de l’index “viens-là” fait appel à une sémantique iconique propice au champ de l’héraldique (la sémiologie de la signalétique étant ici renforcée par la bande orange, mise en négatif du tissu bleu et de ses plis).
“J’ai choisi de peindre cette main à la javel, technique de décoloration (ou plus symboliquement de destruction) comme mode d’apparition qui, en courant le risque de la décoloration totale, tend vers la figure du drapeau blanc, signe international de paix, ou de capitulation.
C’est aussi peut-être la main de dieu vers l’homme peint par Michel-Ange dans la chapelle Sixtine, qui est ici renversée tête en bas ; la mise à l’envers d’un drapeau signifiant l’acte de rébellion.
En membre fantôme de l’ancien hôpital, cet index invite les passant.e.s à venir chercher aux Grands Voisins ce qu’ils.elles veulent y trouver – qu’ils.elles souhaitent atteindre Adam, le point G, le point P, ou les 3 en même temps.”
Le drapeau de Marion Lihoreau
Cette contribution s’appuie sur l’imaginaire ouvert par l’intitulé du projet, Adresse.
Pour produire une image symbolisant Les Grands Voisins, la réalisation s’appuie sur l’imaginaire du lieu, la forme proposée est un symbole des Grands voisins, de leur démarche transitoire et du rôle qu’ils jouent dans la ville. Le drapeau dressé au-dessus de l’entrée conserve alors sa fonction initiale, représenter l’identité des lieux.
Les Grands Voisins sont en quelque sorte un port d’arrivée, de départ. La figure s’inspire de la forme d’une ville portuaire, transposée au plan du site Saint-Vincent-de-Paul. On retrouve des détails discrets, semblables à des jetées, une représentation des fonctions du site comme interface d’échange et de circulation.
La simplicité de la figure obtenue et l’hermétisme du symbole rappellent l’identité marquante des lieux et les réseaux invisibles essentiels à son existence.
Cabines Dallas
En 2018, le Collectif dallas a été invité en résidence aux Grands Voisins pour réanimer l’impasse Colombani autour de l’une des dernières cabines téléphoniques de Paris. Ce projet a pour but de partager l’expérience du chantier en cours sur une partie du site avec le public. En répétant et en réutilisant le format de la cabine téléphonique, la zone d’intervention donne à voir de l’autre côté de la palissade qui sépare des travaux.
Expo photo “Paysages domestiques”, par Hortense Soichet
En partenariat avec la revue Sur-Mesure, la photographe Hortense Soichet a été invitée en 2018 à présenter dans les espaces extérieurs des Grands Voisins cinq de ces « Paysages domestiques », qui racontent tout autant la singularité et l’intimité d’un chez soi que les grandes trajectoires de nos parcours résidentiels.
Mascaparade – Performance de Julie Meilleur
L’artiste Julie Meilleur a présenté en 2018 dans la cour Oratoire le fruit de son travail d’un mois de résidence artistique dans l’atelier des Grands Voisins, avec une performance son et lumière inspirée du film “Parade” de Jacques Tati et du ballet “Parade”.
Performeurs : Marine Baldini, Sophia El Mokthar, Vivien Grenier, Gabrielle Lerendu et Julie Meilleur.
Murs illustrés du futur quartier
Le site de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul se transforme pour devenir un quartier habité en 2023. Les murs de la façade Denfert-Rochereau se sont parés d’illustrations grande échelle, imaginées par l’artiste Jean Codo et Yes We Camp pour Paris et Métropole Aménagement (P&Ma). La création visuelle interroge les mots utilisés pour les usages du futur quartier Saint-Vincent de-Paul et accompagne la période des travaux et le temps de la transition.
“Playline” par Sophia Taillet
Sophia Taillet, en résidence artistique aux Grands Voisins de août à octobre 2018, a réalisé « Playline ». « Regarde ces lignes qui se superposent, ces couleurs qui se croisent et ces cercles qui cadrent les vues. Balance-toi à ces courbes et marche sur ces droites. Sans portes ni fenêtres ce lieu dessine un espace de jeu, de vie et de contemplation. »
Des grues aux Grands Voisins
En réponse à l’apparition de grues du côté du chantier, l’équipe Yes We Camp a construit des luminaires reprenant cette forme afin d’éclairer la terrasse située derrière la Lingerie. La lumière est diffusée par des bandes led, insérées dans des gaines de chantier qui circulent autour des structures en bois.
Petit hémicycle
Dans le cadre du cycle thématique “La ville forum”, l’équipe de Yes We Camp a créé un petit hémicycle, afin qu’une programmation douce y prenne place (spectacle, danse, conférence) et pour permettre à chacun de s’y réunir en petites assemblées.
Espace bateau dans la Lingerie
Un espace « tranquille » avec des coussins et le bateau suspendu « Venke » de Mare Liberum | The Free Seas prend place dans une partie de la Lingerie.
Oh Europa – Action Hero
Durant plus de six mois, James Stenhouse et Gemma Paintin du collectif Action Hero, ont parcouru 32 000 km et traversé 33 pays en Europe dans leur camping-car aménagé pour enregistrer des chansons d’amour, interprétées par les personnes qu’ils rencontraient. Le collectif, invité lors des Soirées Nomades de la Fondation Cartier pour l’art contemporain s’est installé le temps d’un weekend cour Robin pour enregistrer une cinquantaine de chansons supplémentaires qui sont venues enrichir leur collection de plus de 800 titres.
GLU – Roland Cros
En avril 2019, Roland Cros alias Gravomane a conçu et réalisé GLU avec les équipes des Grands Voisins. Cette sculpture monumentale jaillit de la Lingerie et s’étale sur sa terrasse. Elle envahit l’espace et surprend les usagers par ses formes organiques qui tranchent avec l’architecture ambiante et ses matériaux végétaux. Véritable travail de tisserand, GLU s’empare du bâtiment à la façon d’un champignon évoluant sur la façade nord d’un arbre.
LA VOITURE PEUGEOT 2016 SPORT PING-PONG – Benedetto Bufalino
Benedetto Bufalino intervient dans l’espace public en proposant des installations drôles et poétiques qui invitent à une relecture décalée du réel. LA VOITURE PEUGEOT 206 SPORT PING-PONG est une invitation à retourner toutes les voitures pour en faire des tables de ping-pong.
La compagnie de danse verticale RETOURAMONT
Retour sur la représentation d’Environnement Vertical qui a eu lieu le Samedi 22 juin aux Grands Voisins.
À l’occasion de l’inauguration de l’espace d’information de Paris Métropole & Aménagement pour le futur éco-quartier Saint-Vincent-de-Paul, la Compagnie de danse verticale Retouramont a performé son spectacle Environnement Vertical sur la façade du bâtiment Pierre Petit. Une manière d’imprimer une nouvelle fois son empreinte sur l’évolution du paysage urbain en proposant une habitation poétique qui marque la fin d’un cycle pour le bâtiment, et le début de celui qui lui succède.
Compagnie Retouramont
Performance – JANNA ZHIRI
Jannah Zhiri a inauguré un nouveau cycle de résidence aux Grands Voisins. En intervenant dans un lieux caché et diffusé par plusieurs médias.
La fresque des voisins – Catherine Griss
Depuis la pose des palissades en bois qui servent à la délimitation entre « Les Grands Voisins » et le chantier du futur quartier, des artistes investissent une partie des palissades pour ouvrir symboliquement cette nouvelle frontière du site sur l’imaginaire.
Ces propositions, éphémères et libres se renouvellent régulièrement.
Véritable témoignage de la saison 2 des Grands Voisins, ce photo-montage de Catherine Griss, photographe et voisine de la première heure, expose aux visiteurs une représentation non exhaustive des occupants, hébergés et curieux. En s’appropriant les silhouettes et les visages, elle compose un ensemble surréaliste qui donne à sourire à ceux qui trouveront les échos..
→ La photo en entier
Hémisphère – Maxie Schneider
Maxie Schneider, artiste et architecte allemande a passé un mois en résidence aux Grands Voisins en juillet 2019. À l’issue d’une première étape de recherche qui s’est déroulé en juin, elle a réalisé une structure gonflable itinérante qui peut accueillir une cinquantaine de personnes.
Cette oeuvre est née d’un désir commun de rassembler des personnes dans un espace clos, surprenant et apaisant. Tout en ayant un impact mineur sur son site d’installation, Hémisphère apparaît comme une alternative poétique aux constructions pérennes.
C’est une expérience de voyage et de nomadisme édulcoré que nous propose l’artiste.
La RoyaL
La fresque “La RoyaL”, aux abords de la Lingerie :
“L’union fait la force des banquets –
Célébrons les campagnes, le courant courtois,
le choc écossant de la joute.
Nous n’avons d’allégeance qu’à
l’alios, sachant qu’une partie
de nous attend loin devant.”
Le drapeau de Corentin Massaux
“On s’est accordés pour dire que c’est une peinture flottante (je n’aime pas le mot drapeau). Ma proposition ne porte rien d’autre qu’elle même, elle ne représente rien. Elle ne présente que ce qu’elle est : une composition colorée, vert, bleu, violet, vert, bleu, … qui se découpe sur un fond de couleur lin. Pour certain elle peut évoquer une barrière. Il n’en est rien, c’est juste une peinture flottante que le vent va déformer en drapés.”
Le drapeau d’Armelle Trouche
L’étranger
” Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? Ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?
– Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.
– Tes amis ?
– Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.
– Ta patrie ?
– J’ignore sous quelle latitude elle est située.
– La beauté ?
– Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.
– L’or ?
– Je le hais comme vous haïssez Dieu.
– Eh ! Qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?
– J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages ! “
Sweet Streams
Cette proposition est une invitation à réfléchir la place des nouveaux médias et nouvelles technologies dans notre quotidien, inspirée d’oeuvres de science fiction tels que Does Android Dreams of Electric Sheep de Phillip K. Dick, Le Robot Qui Revait d’Isaac Azimov ou encore la scène d’euthanasie dans Soleil Vert de Richard Fleischer.”