Fresque du travail social – Valérie, conseillère en économie sociale et familiale

Publié le Publié dans Accueil et hospitalité, Engagement citoyen, Les voisins, Travail et insertion

Valérie est conseillère en économie sociale et familiale dans le centre d’hébergement de l’Association Aurore Coeur de Femmes. Ce centre est présent dans le 18ème arrondissement avec la Villa et aux Grands Voisins avec le Hameau. 

 

En quoi consiste le métier de conseillère en économie sociale et familiale ?

Cette conseillère doit accompagner les résidents dans une démarche de soin, d’insertion professionnelle, d’accès au logement ou d’hébergement plus adapté. L’accompagnement se fait en partie de manière collective. Cela permet de déceler certaines problématiques qui demandent le développement d’aides spécifiques dans l’accompagnement individuel.

Mes missions varient selon que je sois au Hameau (14ème) ou à la Villa (18ème). 

A la Villa, j’interviens beaucoup dans l’accompagnement de la vie quotidienne que ce soit sur les règles de vie collectives et de cohabitation entre les résidentes ou l’accompagnement dans la préparation des repas. 

Je suis référente de 9 résidentes. J’accompagne les femmes dans l’insertion professionnelle, je les soutiens dans leurs démarches de soin, que ce soit pour des problèmes d’addiction, des troubles psychiatrique ou pour une maladie identifiée. Je suis également chargée de faire un accompagnement administratif pour la régularisation et l’obtention de titres de séjour ou pour l’ouverture de droits. J’ai un rôle d’écoute très important. 

Au Hameau, aux Grands Voisins, les femmes sont beaucoup plus autonomes : elles vivent en cohabitation et cuisinent seules, chaque travailleur social n’assure que deux permanences par mois. Les travailleurs sociaux sont présents trois jours par semaine dans le centre. Le Hameau sert parfois de tremplin pour les femmes qui était à la Villa.

 

 

Qu’est-ce que travailler au sein d’une structure « peu commune » comme Les Grands Voisins implique ?

Il faut avouer que du fait de la vétusté des locaux, nous rencontrons souvent de petits problèmes techniques mais cela est largement compensé par la mixité permise par le site, les rencontres faites entre résidents, habitants du quartiers, travailleurs sociaux, artistes et membres d’autres associations. Le site met en place de belles actions pour faire en sorte que tous se rencontrent.

L’activité culturelle proposée est bénéfique pour les personnes hébergées, elle permet de donner une autre dimension à notre accompagnement, de nous donner d’autres outils d’insertion. Toutefois, chaque travailleur social n’est là que deux jours par mois, il est difficile de connaître tous les acteurs et d’informer les femmes de tout ce qu’il se passe. Les personnes présentes au Hameau sont plus autonomes qu’à la Villa, c’est donc aux femmes de se saisir des opportunités.

Et elles s’en sont bien saisies : l’une travaille à l’Oratoire, d’autres fréquentent la coopérative bien-être…

 

 

Quel est l’aspect de votre métier que vous préférez ?

Je pense que c’est la rencontre de l’autre. Mon travail présente une réelle richesse en termes d’aventure humaine. Ce n’est pas toujours simple mais tellement enrichissant.

 

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