Fresque du travail social – Aly, veilleur de nuit

Publié le Publié dans Travail et insertion

Aly est veilleur de nuit dans le centre d’hébergement pour mineurs étrangers isolés Pangea, géré par l’association Aurore. Il y travaille plusieurs nuits par semaine de 20h30 à 8h30, depuis 3 ans.

  

En quoi consiste le métier de veilleur de nuit ?

Je suis présent la nuit dans le centre d’hébergement pour apaiser les jeunes ou intervenir en cas de problème. 

Quand j’arrive au travail, je passe au bureau pour consulter le cahier de liaison. Il permet aux équipes de jour de rapporter les incidents ou les points de vigilance. Cela me permet de savoir s’il faut que je fasse particulièrement attention à un jeune. Je le complète aussi à la fin de mon service. 

Ensuite, je vais dans les différents appartements pour rencontrer les jeunes et discuter. Je montre que je suis présent et qu’ils peuvent venir me voir au besoin. 

Je passe une grande partie de la nuit dans le hall d’entrée. A cet endroit, je rencontre toutes les personnes qui entrent et sortent du centre. Les jeunes savent également qu’ils peuvent me trouver là. C’est une bonne place pour discuter et résoudre certains problèmes. 

Il arrive que des jeunes soient énervés, de mauvaise humeur. Ils n’ont pas toujours un comportement approprié avec moi mais j’attends qu’ils se calment et ressentent le besoin de parler. Je suis alors là pour les écouter et les aider, je leur donne des conseils sur la conduite à avoir. S’il y a vraiment de gros problèmes, je leur rappelle qu’ils ont signé un contrat qui fixe des règles de conduite et que je dois le faire appliquer. Mais la plupart du temps, tout se passe bien, les jeunes sont vraiment supers. 

Maintenant les jeunes me connaissent bien,j’en connais certains depuis leur arrivée dans le centre. On parle souvent la nuit, surtout les jours où ils n’ont pas cours le lendemain. 

Qu’est-ce que travailler au sein des Grands Voisins implique ? 

Les Grands Voisins apportent de la vie. Certains jeunes s’ennuient, c’est bien de pouvoir sortir du centre et de trouver directement des activités. Je ne sais pas qui a pensé à ce concept, mais c’est pas mal ! 

Certains jeunes se plaignent du bruit, surtout à leur arrivée, quand ils n’ont pas l’habitude. Je leur explique que c’est un endroit où les gens viennent faire la fête et que c’est normal qu’il y ait un peu de bruit mais qu’après la fermeture, tout devient plus calme. Après la fermeture, il arrive que certains résidents restent dehors et fassent du bruit notamment en jouant de la musique. Cela peut être cause de tensions avec les personnes qui veulent dormir. Dans ce cas là, j’interviens pour demander à ce que les personnes présentes éteignent la musique ou soient plus calmes. En même temps, c’est normal qu’il y ait du bruit parfois. C’est comme avec ses voisins, il faut savoir s’adapter. 

Quel est l’aspect de votre métier que vous préférez ? 

J’aime mon métier car il me permet d’aider les gens. Je suis émigré et quand je suis arrivé en France, des personne m’ont accueilli et aidé et je veux faire la même chose.

 J’apprends aussi beaucoup des jeunes. Ils viennent de lieux différents et au fur et à mesure des discussions, ils me transmettent leurs connaissances.

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